Bas-Berry Infoi

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mercredi 12 mars 2014

Municipales : Où est la démocratie ?

Comme tous les habitants de France, les habitants de l'Indre sont appelés aux urnes les 23 et 30 mars prochains. Bien. Nous sommes censés élire nos conseillers municipaux qui eux-mêmes élirons le maire de chaque commune. Très bien. Sauf que pour élire des conseillers municipaux, il faut pouvoir choisir un minimum. Pour qu'il y ait, ne serait-ce qu'un semblant de démocratie, il faut au minimum 2 listes en compétition pour que les électeurs puissent effectuer un choix. Hélas, sur les 44 communes de plus de 1 000 habitants que compte notre département, 17 ne disposent que d'une seule liste en lice pour ces élections municipales de 2014. Ainsi, Ardentes, Bélâbre, Buzançais, Chaillac, Cluis, Ecueillé, Le Magny, Mézières-en-Brenne, Neuvy-Saint-Sépulchre, Niherne, Pouligny-Saint-Pierre, Saint-Genou, Sainte-Lizaigne, Saint-Maur, Tournon-Saint-Martin, Vendoeuvres et Vineuil savent déjà qui sera leur prochain maire puisque les électeurs ne pourront voter que pour une liste unique.

Cette situation ubuesque est essentiellement due à la conjonction des lois dite "de la parité" du 6 juin 2000 et du 31 janvier 2007 avec la réforme de la loi électorale de 2014 qui abaisse le seuil de population à partir duquel s’applique désormais le scrutin de liste aux communes comptant 1 000 habitants et plus, contre 3 500 auparavant.
Bref, les gouvernements successifs et les médias officiels nous ont vanté la parité homme-femme aux élections comme étant une panacée démocratique et nous, pauvres citoyens, nous nous retrouvons dans cette situation inique où il n'est même plus nécessaire de se déplacer pour aller voter puisque les jeux sont faits d'avance. Techniquement, dans les communes où il n'y a qu'une seule liste, il suffit simplement que les candidats de cette liste votent pour eux-mêmes pour qu'ils soient élus! Quelle belle démocratie que voilà!
Ce qui est encore plus consternant, c'est l'occultation complète de cette scandaleuse situation par la classe politique et médiatique. On dirait que ce déni démocratique ne choque personne, que face au dogme de la parité le moindre bon sens n'a pas droit de cité.
Et bien nous, ce dimanche 23 mars,  nous appelons les habitants des communes concernées à aller à la pêche plutôt que de cautionner un système électoral hypocrite et foncièrement injuste.